Page 122 - Un bout de crayon - Francis Leclerc
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Heureusement je tiens la
            route. Brigitte prélève une
            pierre de cet endroit pour
            la montrer à notre retour
            à Marie-Madeleine. Daiva
            et son photographe nous
            quittent pour retourner au
            journal et nous poursuivons
            avec Egidijus. Il doit être 14
            heures et nous hésitons à lui
            proposer de manger dans un
            restaurant : il semble savoir
            où il va et je n’insiste pas.
            Dans les pays nordiques, on ne mange pas à midi. Brusquement, il
            s’arrête devant une sorte de magasin d’alimentation ; Brigitte l’ac-
            compagne pensant qu’il va acheter un pique-nique de façon à payer
            la note. Il revient avec des bougies, une sorte de petits lumignons et
            on repart. Brigitte a acheté des bouteilles d’eau bienvenues.
            On s’arrête encore à proximité d’un cimetière. Nous sommes à
            Gelsinnen, il prend ses lanternes, s’approche d’une tombe, les allume
            et nous nous recueillons ! Nous lisons, gravé sur la pierre : Jean Ratel.
            C’est du français ? Oui, c’est un Français : la tombe est à peine visible
            juste dégagée de la couche d’humus qui la dissimulait.


























                                                           Tombe de Jean Ratel
                                                           avant rénovation


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