Page 92 - Un bout de crayon - Francis Leclerc
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Francis et son fils François, juillet 1947


            Quétiéville 2 janvier 1947


               Mon cher Joseph,

               ...« Maintenant le cauchemar de notre séjour en Russie n’est plus
               qu’un mauvais souvenir, heureusement que nous avions l’oasis
               de nos réunions avec l’abbé Haegeli ; qu’est-il devenu ? L’as-tu
               revu, et sa santé s’est-elle raffermie, il n’avait pas l’air bien solide.
               Si quelquefois le hasard d’un voyage te faisait passer dans les
               environs, il faudrait venir me voir, je serais heureux de te revoir
               autrement qu’avec la triste défroque que tu portais à Tambov. Notre
               départ avait été une dure épreuve pour toi, car c’était toujours
               l’inconnu, heureusement tout s’est bien terminé. »


            Maurice Haegeli aussi lui envoie une carte de vœux d’Amiens :

                « J’espère que tu as oublié maintenant les mauvais jours de
               Tambov et que malgré ces temps difficiles tu ne manques pas de
               courage et de santé pour mener maintenant une vie saine et sainte
               au foyer familial. »



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