Page 173 - Un bout de crayon - Francis Leclerc
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La première lettre



            Aujourd’hui mon amour, le bonheur est entré
            Dans l’espace infini de notre solitude
            Et mon esprit inquiet s’est enfin libéré
            Des soucis de l’attente et de l’incertitude

            A l’instant me parvient une lettre de toi,
            Dire ce que mon cœur palpite d’espérance,
            Tu ne saurais le croire et cependant crois-moi,
            Ta lettre, la première, a calmé ma souffrance.


            Perdu mélancolique en ce lointain séjour
            Fébrilement je songe au chemin du retour...
            Souviens-toi de l’adieu cause de nos alarmes !


            Le chagrin n’est-il pas un reflet de l’Amour ?
            Aussi je lis sans cesse et relis chaque jour
            Cette page qu’imprègne un parfum de tes larmes.




            Un prisonnier du Stalag VB































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