Page 170 - Un bout de crayon - Francis Leclerc
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J’ai vu de tes usines fumer les cheminées
Voltiger dans les airs des nuées de corneilles
Par derrière ta colline se coucher le soleil
Et berçant ton sommeil le beau ciel étoilé
Je reverrai encore, oh, pendant bien longtemps
Ce qui m’a frappé dans tout ce brouhaha
Mais ne désirais-tu pas mieux le calme
Du bon vieux temps jadis, Oh Klaipeda.
René Batifouyé
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Destinée
Je venais de passer l’alliance à ton doigt
Et tendrement unis en ce mois de moissons
Tu venais hirondelle habiter sous le toit
De ma chère maison.
Et le temps de passer quelques beaux jours de fête
d’agréables journées vécues aux Pyrénées
Puis seuls enfin, après la noce faite
Après notre hyménée.
Nous nous disions tous deux : »nous nous quitterons plus »
Comme si nous étions maître de notre destin
Et notre rêve heureux était ainsi venu
Aujourd’hui pour demain.
Mais le tocsin sonna et pour notre Patrie
Je dus partir, Mimi, te laissant ainsi seule
Et en offrant à Dieu nos tous premiers soucis
Refoulant les pleurs veules
Je comptais te revoir car tu devais venir
Avec notre maman faire un petit séjour
A Bagneux près Paris. Je revois ton sourire
Pendant ces quelques jours.
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