Page 21 - Un bout de crayon - Francis Leclerc
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Jour de chasse à Quétiéville. De
gauche à droite Eugène Leclerc,
Clémentine ravie, Jeanne, l’oncle
Léon Méheux, Mme Rohée, et une
employée. Ma tante Jeanne tient
le chien de chasse, un Braque du
Bourbonnais, race préférée de mon
grand-père, maintenant éteinte.
Pendant que nos braves soldats braconnaient, les Allemands obser-
vaient et avaient repéré leur présence. Quand ils passèrent à l’of-
fensive, ce château sera bombardé et détruit de sorte que ce cliché
est peut-être le dernier du château de Bisheim. Un cliché original a
été confié à Robert Schertzinger pour les archives communales de
Bisheim. Les habitants de Bisheim ont dû garder un souvenir mitigé
du séjour de l’armée française dans leur commune.
À la lecture des courriers échangés avec son
épouse, sa mère et sa sœur, on constate que
Francis avait toujours l’esprit à Argences
et à Quétiéville, une ferme située à 8 kilo-
mètres dont il louait les terres à son oncle
Léon, propriétaire. Il les conseillait dans
la gestion des affaires et rassurait sa mère
qui se tracassait de l’absence de son fils.
Clémentine en effet était veuve depuis peu
à la suite de l’accident survenu avec un train
au passage à niveau de la gare d’Argences.
Par conséquent Francis avait été amené à
prendre en charge la ferme prématurément 25 février 1940.
et sa mère avait réellement besoin de lui. En permission. Argences
Seulement, il n’avait pas une vocation d’agriculteur, il voulait être
ingénieur. Son père s’y est opposé. C’était l’époque où les pères
décidaient encore des mariages et des futurs métiers de leurs enfants.
À Argences, il était organiste à l’église où il jouait le dimanche et lors
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